Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a réagi ce vendredi à la publication du rapport d’enquête de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), qui met en cause trois de ses membres dans l’affaire de la Banque Nationale de Crédit (BNC). Ce rapport, rendu public le 2 octobre 2024, accuse Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles de sollicitation de pots-de-vin en échange de la reconduction de Raoul Pascal Pierre-Louis à la présidence du Conseil d’Administration de la BNC.
Dans une note du Secrétariat Général de la Présidence, le CPT a déclaré qu’il prenait acte des conclusions de ce rapport et qu’il se concertait en vue de prendre des mesures appropriées. La priorité, selon la note, est de garantir la stabilité de l’État, de protéger les intérêts de la Nation et de maintenir le bon fonctionnement des institutions publiques.
Le rapport de l’ULCC recommande la mise en mouvement de l’action publique contre les trois membres du CPT, les accusant de corruption passive et d’abus de fonction. Raoul Pascal Pierre-Louis, qui n’a pas été reconduit à la tête de la BNC, est lui aussi visé par des poursuites pour corruption active. En outre, Lonick Léandre, consul présent lors de la réunion à l’hôtel Royal Oasis où les pots-de-vin auraient été exigés, est accusé d’avoir joué un rôle d’instigateur.
Face à ces graves accusations, le CPT a assuré, dans sa note, qu’il agira de manière à préserver la stabilité de l’État et à garantir que la situation soit gérée dans le respect des lois et des institutions.