Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a été déclaré persona non grata en Israël par le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, ce mercredi 2 octobre 2024. Cette décision marque un nouveau tournant dans les relations entre Israël et l’ONU, alors que Guterres est désormais interdit d’entrer sur le sol israélien.
La raison de cette interdiction repose sur la réaction jugée insuffisante du Secrétaire général face aux récentes attaques contre Israël, notamment l’absence de condamnation explicite de la salve de missiles iraniens lancée mardi contre le territoire israélien. Katz a critiqué l’inaction de Guterres, soulignant que presque tous les pays du monde avaient condamné ces attaques, à l’exception notable de ce dernier.
Israël lui reproche également de n’avoir toujours pas dénoncé les massacres et les atrocités sexuelles perpétrés par les membres du Hamas lors de leur offensive contre Israël le 7 octobre dernier. Katz a déclaré que le Secrétaire général de l’ONU n’avait pas pris de mesures pour désigner le Hamas comme organisation terroriste. Il l’a aussi accusé de soutenir indirectement des groupes terroristes tels que le Hezbollah, les Houthis, et l’Iran, qu’il qualifie de « vaisseau-mère du terrorisme mondial. »
Quelques heures avant cette décision, Antonio Guterres avait exprimé ses inquiétudes sur l’extension du conflit au Moyen-Orient, déplorant «l’escalade après l’escalade» et appelant à un cessez-le-feu immédiat. Cette prise de position n’a cependant pas suffi à apaiser les tensions avec Israël, qui voit dans l’absence de condamnation directe une forme de complicité avec ses agresseurs.
Israël a clairement indiqué qu’elle continuerait à défendre ses citoyens avec ou sans le soutien des Nations Unies. Pour Israël Katz, le mandat de Guterres restera dans l’histoire comme une « tache » pour l’organisation internationale, du fait de son approche jugée trop laxiste vis-à-vis du terrorisme.