Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, se dit profondément préoccupé par les indications selon lesquelles une opération militaire à grande échelle pourrait être imminente à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où 1,2 million de personnes ont trouvé refuge.
Ce lundi 6 mai 2024, il réitère son appel pressant au gouvernement israélien et aux dirigeants du Hamas à faire un effort supplémentaire pour trouver un accord et mettre fin aux souffrances actuelles.
« Nous constatons déjà des mouvements de personnes, nombre d’entre elles se trouvent dans des conditions humanitaires désespérées et ont été déplacées à plusieurs reprises. Ils recherchent une sécurité qui leur a été maintes fois refusée », se désole M. Guterres.
Le Secrétaire général rappelle au gouvernement israélien et aux dirigeants du Hamas que la protection des civils est primordiale dans le droit international humanitaire.
Les négociations pour une trêve entre Israël et le Hamas n’ont pas encore abouti. Le Premier ministre israélien , Benyamin Netanyahou, a réitéré le week-end dernier sa position de ne pas capituler face au Hamas. Il a réaffirmé qu’Israël « ne capitulerait pas » et ne pouvait « accepter » les demandes du mouvement islamiste, qui réclame un cessez-le-feu permanent dans le territoire palestinien en préalable à tout accord, notamment sur la libération des otages enlevés le 7 octobre 2023 en Israël.
Malgré les pourparlers en cours, Nétanyahou avait rejeté semaine dernière toute idée d’arrêter la guerre avant d’avoir atteint tous ses objectif. « Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord de trêve, afin d’obtenir une victoire totale », avait-t-il déclaré.