Malgré les nombreux appels du Secrétaire Général de l’ONU pour un cessez-le-feu immédiat, l’armée israélienne poursuit ses opérations à Rafah, dans le sud de Gaza. Au même moment, le Hamas continue de tirer des roquettes vers Israël.
Antonio Guterres affirme, à travers un message publié sur le réseau social X ce jeudi 16 mai 2024, que ce conflit israélo-palestinien est, par sa rapidité et son ampleur, le plus meurtrier qu’il a vu durant son mandat de Secrétaire Général.
« En termes de rapidité et d’ampleur, la guerre à Gaza est le conflit le plus meurtrier de mon mandat de Secrétaire général – pour les civils, les travailleurs humanitaires, les journalistes et les collègues des Nations unies », a-t-il écrit, alors que le bilan des civils continue de s’alourdir.
Par ailleurs, le Programme alimentaire mondial (PAM) a suspendu les distributions d’aide alimentaire dans le sud de Rafah depuis le samedi 11 mai, en raison d’une rupture de stock. Selon le PAM, cette situation est due à la saisie et à la fermeture par Israël du point de passage frontalier Rafah-Egypte et à l’entrée limitée de fournitures par le point de passage Kerem Shalom d’Israël à Gaza.
« Tout attaque contre Rafah est inacceptable »
Le chef de l’ONU prévient que toute attaque contre Rafah serait inacceptable. « Cela provoquerait une nouvelle vague de misère alors que nous avons besoin d’une aide humanitaire vitale », a mis en garde M. Guterres.
Israël a lancé, il y a 7 mois, une opération militaire contre Gaza en réponse aux attaques du Hamas sur son territoire le 7 octobre, qui ont fait quelque 1200 morts et 250 personnes prises en otages. Plus de 34 000 Palestiniens ont été tués à Gaza et plus de 77 000 ont été blessés, selon le Bureau des droits de l’homme de l’ONU.
Dans la bande de Gaza, le déblaiement de l’immense quantité de débris, y compris les munitions non explosées, laissés par la guerre entre Israël et le Hamas pourrait prendre 14 ans, selon Pehr Lodhammar, un haut responsable du Service de lutte antimines des Nations Unies (UNMAS).
« Rien ne peut justifier les attentats terroristes du Hamas du 7 octobre. Rien ne peut justifier la punition collective du peuple palestinien », déclare Antonio Guterres, ajoutant qu’il est grand temps d’instaurer un cessez-le-feu humanitaire, de procéder à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages et accorder un accès humanitaire sans entrave à Gaza.