La violence des gangs continue de dévaster les rues de Port-au-Prince et d’autres régions du pays, exacerbant une crise de plus en plus inquiétante. En dépit du déploiement de la mission multinationale de soutien à la sécurité, la situation se détériore jour après jour, alimentant la frustration de la population haïtienne. Face à cette impasse, des milliers de citoyens réclament des actions immédiates et concrètes pour restaurer l’ordre et garantir leur sécurité.
Des milliers de familles ont été contraintes de fuir des quartiers comme Carrefour-Feuilles, Gressier, Nazon, Solino et Delmas 30, pris en étau par les gangs armés. La menace ne cesse de croître et les quartiers, autrefois sûrs, deviennent des zones de guerre. La population de Christ-Roi est désormais également menacée. L’entrée sud de Port-au-Prince est pratiquement inaccessible et certaines routes cruciales, jadis accessibles, sont aujourd’hui sous contrôle des bandits.
Les habitants sont de plus en plus frustrés par l’inaction des autorités et l’incapacité de la mission multinationale de soutenir efficacement la Police Nationale d’Haïti (PNH). « Les gangs prennent toujours plus de terrain, et la mission multinationale, au lieu de restaurer la sécurité, semble impuissante. Nous sommes abandonnés », déclare un habitant de Nazon, contraint de fuir son domicile. « Nous n’avons plus le temps d’attendre, il faut des actions concrètes maintenant. »
Ce sentiment de désespoir et de colère se répand à travers la population, qui attend des mesures immédiates pour endiguer la violence.Cette situation tragique n’affecte pas seulement la sécurité des Haïtiens, mais elle perturbe aussi gravement le système éducatif.
Des milliers de déplacés, principalement des femmes et des enfants, se retrouvent dans des écoles et d’autres bâtiments publics, vivant dans des conditions précaires. « C’est une honte de voir des enfants vivre dans ces conditions. Nous avons besoin de retourner chez nous en toute sécurité », témoigne une mère de famille déplacée.
À l’approche des fêtes de fin d’année, les Haïtiens en ont assez des discours et des promesses vides. Ils exigent des solutions immédiates : rouvrir les routes, sécuriser les quartiers et permettre aux familles de rentrer chez elles. « Nous avons entendu assez de discours. Il est temps que les autorités agissent pour rétablir l’ordre et la sécurité », conclut un résident de Carrefour-Feuilles.
La population, épuisée par des mois d’angoisse, attend des mesures fermes et rapides pour mettre fin à cette crise qui dure depuis trop longtemps.