La violence des gangs armés a poussé plus de 33 000 personnes à fuir la zone métropolitaine de Port-au-Prince, selon un rapport de l’Organisation International pour les Migrations (OIM) publié le jeudi 21 mars 2024. Ce rapport s’étend du 8 au 20 mars 2024.
L’OIM dispose des données selon lesquelles un nombre important de personnes ont fui Port-au-Prince en raison de la violence des gangs armés. « En plus de provoquer des déplacements à l’intérieur de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, les attaques armées et l’insécurité généralisée poussent de plus en plus de personnes à quitter la capitale pour se réfugier dans les provinces », a fait savoir cette organisation onusienne.
De 8 au 20 mars, l’OIM dit avoir observé les mouvements de 33 333 personnes quittant la région métropolitaine de Port-au-Prince, en prenant les risques de passer par des routes contrôlées par des gangs. Ces données sont collectées au niveau de plusieurs stations de bus les plus utilisées dans la capitale.
Les déplacés ont en majorité (62%) pris des moyens de transport se dirigeant vers les départements du Grand Sud (Grande’Anse, Sud, Nippes et Sud-Est). Cette région a déjà accueilli plus 116 000 personnes qui avaient en grande partie fui la Port-au-Prince durant des mois passés.
À noter que les provinces n’ont pas suffisamment d’infrastructures et les communautés hôtes n’ont pas de ressources suffisantes pour faire face à cette situation.