Le gouvernement haïtien prend des mesures pour faire face à la récente recrudescence de la violence des gangs dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Dans un communiqué publié ce dimanche 3 mars 2024, il décrète l’état d’urgence et le couvre-feu sur tout le département de l’Ouest.
Après l’assaut des gangs armés contre la prison civile de Port-au-Prince et celle de la Croix-des-Bouquets dans la nuit du 2 au 3 mars 2024, le Gouvernement de la République déclare l’état d’urgence sur toute l’étendue du département de l’Ouest pour une période de soixante-douze heures renouvelable. Il décrète également un couvre-feu sur tout ce territoire entre six heures du soir et cinq heures du matin les lundi 4, mardi 5, mercredi 6 et ce dimanche 3 mars 2024 de huit heures du soir à cinq heures du matin.
Dans ce communiqué portant la signature du Premier ministre a.i Patrick Boisvert, le gouvernement dit adopter ces dispositions pour rétablir l’ordre et prendre les mesures appropriées aux fins de reprendre le contrôle de la situation. Il précise que cette mesure ne s’applique pas aux agents de la force publique en service, aux pompiers, ambulanciers, aux personnels de santé et journalistes dûment identifiés.
En conséquence, lit-on dans ce communiqué, les forces de l’ordre ont reçu l’ordre d’user de tous les moyens légaux à leur disposition en vue de faire respecter le couvre-feu et d’appréhender tous les contrevenants.
« Les attaques armés perpétrées dans la nuit du 2 mars 2024 contre les deux plus grands centres pénitentiaires du pays ont causé des morts et des blessés dans les rangs de la Police et du personnel pénitentiaire, l’évasion de prisonniers dangereux et la vandalisation de ces lieux », confirme le gouvernement, précisant que ces actions constituent des actes de désobéissance aux forces de l’ordre et mettent en péril la sécurité nationale.