Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre une offensive militaire israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Selon lui, une telle attaque dans cette ville, où 1,2 million de personnes ont trouvé refuge, représenterait une escalade insupportable.
« Une attaque militaire contre Rafah constituerait une escalade insupportable, tuant des milliers de civils supplémentaires et forçant des centaines de milliers de personnes à fuir », a-t-on lu sur le compte X officiel du numéro 1 de l’ONU.
Il souligne qu’une offensive militaire israélienne à Rafah aurait un impact dévastateur sur les Palestiniens de Gaza, avec de graves répercussions sur la Cisjordanie occupée et dans l’ensemble de la région.
Alors que les négociations sont à nouveau en cours, le chef de l’ONU encourage fortement le gouvernement israélien et les dirigeants du Hamas à parvenir à un accord sur un cessez-le-feu, pour le bien de la population de Gaza, des otages et de leurs familles et pour le bien de la région et du monde en général.
Antonio Guterres fait cette intervention après que le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a promis que son armée entrerait à Rafah, ville frontalière avec l’Égypte, considérée par Israël comme le dernier bastion du Hamas.
Nétanyahou rejette toute idée d’arrêter la guerre avant d’avoir atteint tous ses objectif. « Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord de trêve, afin d’obtenir une victoire totale », a-t-il déclaré.
Israël a lancé, il y a près de 7 mois, une opération militaire contre Gaza en réponse aux attaques du Hamas sur son territoire le 7 octobre, qui ont fait quelque 1200 morts et 250 personnes prises en otages.
Plus de 34 000 Palestiniens ont été tués à Gaza et plus de 77 000 ont été blessés, selon le Bureau des droits de l’homme de l’ONU.
Dans la bande de Gaza, le déblaiement de l’immense quantité de débris, y compris les munitions non explosées, laissés par la guerre entre Israël et le Hamas pourrait prendre 14 ans, selon Pehr Lodhammar, un haut responsable du Service de lutte antimines des Nations Unies (UNMAS).