Ce jeudi 31 octobre, la Corée du Nord a procédé au lancement d’un missile balistique intercontinental (ICBM), marquant une nouvelle démonstration de force visant à renforcer sa dissuasion nucléaire. Ce tir intervient peu après que Pyongyang a été accusée d’avoir envoyé des milliers de soldats en Russie, selon des sources américaines et sud-coréennes.
L’armée sud-coréenne a détecté le missile aux alentours de 7h10 (heure locale) au départ de la région de Pyongyang, en direction de la mer de l’Est, connue internationalement sous le nom de mer du Japon.
Selon le ministère japonais de la Défense, ce missile appartient à la catégorie des ICBM, capables de parcourir plus de 5 500 kilomètres et généralement conçus pour transporter des charges nucléaires. Il s’agit d’un missile balistique dont la durée de vol est la plus longue enregistrée.
Ce tir s’inscrit dans un contexte de tensions accrues. Washington et Séoul avaient appelé Pyongyang à retirer environ 10 000 soldats envoyés en Russie pour appuyer une potentielle offensive contre l’Ukraine. Le lancement du missile, quelques heures après cette déclaration, semble être une réponse directe aux pressions internationales.
Les réactions internationales n’ont pas tardé. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé sa ferme condamnation du tir, rappelant que de tels actes constituent des violations flagrantes des résolutions du Conseil de sécurité. Guterres a également réitéré que la diplomatie reste la seule voie possible pour atteindre une paix durable et la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne.
La Maison Blanche a également dénoncé cette « violation flagrante » des résolutions de l’ONU. Le tir du missile balistique par la Corée du Nord alimente des inquiétudes croissantes sur l’escalade des tensions dans la région, à un moment où le dialogue diplomatique semble être au point mort.