La Police nationale d’Haïti (PNH) lance ce lundi 6 mai 2024 la traque aux évadés des Prisons Civiles de Port-au-Prince, de Croix-des-Bouquets, de Cabaret et de Port-de-Paix. Cette opération de traque est baptisée « Koukouwouj », indique une note de la PNH qui émet près d’une centaine d’avis de recherche contre des détenus en cavale.
Lors d’un atelier de travail organisé le dimanche 5 mai 2024, le haut commandement de la Police Nationale s’est penché sur le problème de sécurité dans les prisons en Haïti, après les évasions des détenus de plusieurs centres carcéraux du pays. « Cette réunion de travail entre dans le cadre d’une série d’efforts de la PNH pour renforcer la sécurité des prisons et traquer les évadés. »
Selon une note de l’institution policière, plusieurs unités ainsi que les directions départementales de la police sont instruites de traquer tous les détenus ayant pris la fuite pendant les évasions survenues en début du mois de mars aux centres carcéraux de Port-au-Prince, de Croix-des-Bouquets et de Cabaret. Cette traque concerne également l’évasion du 4 mai dernier survenue à la prison civile de Port-de-Paix.
Les autorités policières annoncent avoir lancé une opération baptisée « Koukouwouj » sur tout le territoire national en vue d’appréhender les fugitifs, pami lesquels se trouvent Dimitri Herard, Cliford Brandt, Alexandre Ezéchiel alias Ze et Woudly Ethéard dit Sonson Lafamilia.
Une première liste de près de 100 détenus en fuite – avec des avis de recherche incluant des photos – est publiée sur la page Facebook officielle de la PNH.
Parallèlement, la Police nationale sollicite l’aide de la population haïtienne pour capturer les fugitifs. Elle pense qu’une collaboration entre les forces de l’ordre et des membres de la population peut déboucher sur d’excellents résultats.
La PNH appelle les citoyens à être prudents et les invite à lui communiquer toute information pouvant conduire à l’arrestation des prisonniers en fuite.
Seulement pour les prisons civiles de Port-au-Prince et de Croix-des-Bouquets, plus de 4700 détenus sont en cavale suite à des attaques perpétrées par les gangs armés contre ces centres de détention.