Le Directeur Général a.i de la Police nationale d’Haïti (PNH), Rameau Normil, a lancé un avertissement cinglant aux gangs armés, lors d’un point de presse aux côtés du Général kenyan Godfrey Otunge, chef de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS). Avec une détermination palpable, Normil a déclaré : « La récréation est terminée », signalant le début d’une offensive rigoureuse contre les bandes criminelles qui sèment la terreur à travers le pays.
Lors de cette rencontre avec la presse, Normil a promis que les forces de police traqueront sans relâche les bandits et reprendront le contrôle des zones occupées par les gangs. Il a précisé que les opérations visant à démanteler ces groupes armés peuvent être lancées à tout moment, sans avertissement préalable.
« Il n’y a pas de jours ni de dates fixes pour lancer ces opérations. Cela peut se faire à n’importe quel moment. Nous avons des stratégies pour attaquer les gangs parce que nous savons comment ils fonctionnent », a-t-il déclaré fermement.
Normil a également garanti que, dans un avenir proche, les citoyens pourront circuler librement à travers tout le pays. « Des instructions ont été passées aux policiers nationaux pour attaquer les gangs armés, où qu’ils se trouvent », a-t-il ajouté, soulignant qu’il n’y aura plus de territoires inaccessibles en Haïti.
Pour renforcer cette détermination, la base de la Brigade d’opération et d’intervention départementale (BOID) à Fort national, Centre-Ville de Port-au-Prince, a été renforcée. Dès la soirée du dimanche 7 juillet 2024, les forces de la PNH ont repris le contrôle de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, également connu sous le nom d’hôpital général. Ce dernier avait été utilisé par les gangs pour mener des attaques contre le Palais national et d’autres bâtiments importants.
La coopération avec la Mission multinationale d’appui à la sécurité, dirigée par le Général Godfrey Otunge, est cruciale dans cette lutte. Le numéro 1 de la PNH, qui se montre déterminé à donner de résultats, affirme avoir eu plusieurs réunions avec la mission kényane pour aborder la question de sécurité. « Nous étions dans une période d’évaluation et de planification des actions visant à contrer les gangs armés », a-t-il expliqué.
La nécessité d’une étroite collaboration entre la PNH et la population
De son côté, Godfrey Otunge a réitéré l’engagement de la force multinationale à soutenir la PNH dans ses efforts. « Nous allons travailler avec succès, pour le retour de la paix sur tout le territoire haïtien. Nous n’avons pas le droit à l’échec dans cette mission », a-t-il affirmé. Otunge a également promis que la mission respecterait les lois nationales et internationales, conformément au mandat du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le Directeur Général de la PNH a aussi déploré l’absence de policiers dans sept communes depuis 2022, une situation qui a facilité les attaques des gangs contre les commissariats et les postes de police. Cependant, des mesures sont en cours pour permettre à tous les policiers de retourner à leurs postes et aux milliers de personnes déplacées de rentrer chez elles, abandonnées en raison des violences des gangs.
Le commandant en chef de la police nationale d’Haïti a souligné la nécessité d’une collaboration étroite entre la population et la PNH pour restaurer la sécurité. Cette collaboration porte le nom de MPP (Mariage-Police-Population).
Ce point de presse annonce un tournant dans la lutte contre les gangs en Haïti. Le message est clair : la PNH, soutenue par la mission multinationale, est prête à prendre des mesures décisives pour restaurer la paix et la sécurité dans le pays. Les citoyens haïtiens, longtemps pris en otage par la violence des gangs, espèrent un avenir où ils pourront vivre sans crainte, grâce à l’engagement résolu de leurs forces de sécurité et de leurs partenaires internationaux.