Le ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) informe avoir infligé des sanctions aux employés impliqués dans la corruption pour manipuler des documents de légalisation tels que les diplômes et les certificats. Dans une note publiée ce jeudi 6 juin 2024, le MENFP annonce sa décision de suspendre ces employés en attendant leur révocation.
Le ministère dit avoir pris ces décisions à la suite des rapports de la Direction des Affaires juridiques (DAJ) et des plaintes qu’il a reçues contre ces employés, ainsi qu’après vérification des allégations de corruption.
Selon la note sus-citée, l’inspection générale du ministère de l’éducation a reçu des instructions pour approfondir l’enquête, avec la collaboration du DAJ, afin d’identifier tous les autres employés qui auraient pu être impliqués dans ce dossier. « Toute personne impliquée va devoir subir les sanctions prévues par la Loi et les règlements établis », précise le ministère dirigée par Nesmy Manigat.
Le MENFP en profite pour rappeler au public qu’il n’a qu’à acheter un récépissé à la Direction Générale des Impôts (DGI) pour chaque document qu’il voudrait légaliser. « Aucun citoyen ne devrait payer un supplément pour ce service », souligne-t-il.
Des mesures pour combattre la corruption
Le ministère rappelle dans cette note qu’il a déjà pris plusieurs mesures dans le cadre de la lutte contre la corruption sur cette question, soulignant la fermeture de son bureau à Babiole et les dispositions pour permettre à tout le monde d’obtenir les certificats de baccalauréat légalisés, en ligne.
Quant à la légalisation des diplômes universitaires, le ministère déclare qu’il ne reçoit pas ces documents entre les mains de particuliers. « Ce sont les Universités qui doivent assurer un suivi direct avec le Ministère à travers la Direction de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (DESRS) et le DAJ qui sont chargés de cette question », précise-t-il.
Finalement, le MENFP invite tout le monde à porter plainte contre les personnes qui exigent de l’argent pour fournir des services lorsque la loi et les règlements ne l’exigent pas. Ainsi, la population peut composer les numéros + 509 3126-7519/ +509 4720-4375 pour soumettre ses doléances.