L’administration Biden discute de l’utilisation de Guantanamo Bay pour traiter un éventuel afflux de migrants haïtiens, selon ce qu’a fait savoir CNN ce jeudi 14 mars 2024.
Depuis l’assassinat de Jovenel Moïse, Haïti s’enfonce dans un chaos généralisé avec la détérioration de la situation sécuritaire de plus en plus. Cette situation s’est empirée ces dernières semaines avec les assauts répétés des gangs armés contre les infrastructures publiques et policières.
Selon les chiffres du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, plus de 4500 détenus sont en cavale suite aux attaques perpétrées contre les principales prisons, et 313 000 personnes sont déplacées à travers le pays. Les gangs armés contrôlent 80 % de la capitale où ils font régner la loi de la terreur.
Dans ce chaos généralisé, Ariel Henri a été contraint de démissionner depuis l’étranger où il est bloqué. Le contexte sociopolitique du pays fait craindre une catastrophe humanitaire sans précédent, ce qui pourrait pousser des dizaines, voire des centaines de milliers d’Haïtiens à prendre la mer pour tenter de regagner les États-Unis. C’est en ce sens que le gouvernement américain se prépare à faire face à tout afflux de migrants venant d’Haïti. Il voudrait utiliser le centre de la base de Guantanamo Bay pour traiter cet éventuel afflux de migrants, avant le rapatriement de ces derniers.
Guantanamo Bay se trouve à environ 320 km de Port-au-Prince et avait déjà été utilisé pour le traitement du problème des migrants dans le passé, particulièrement lors de la crise migratoire des années 90, subséquente au coup d’état qui avait évincé Jean Bertrand Aristide du pouvoir le 30 septembre 1991.