L’ex-député Cholzer Chancy a été libéré le mercredi 27 mars 2024, suite à une ordonnance du nouveau juge d’instruction en charge du dossier de détournement de biens publics au Centre National d’Équipements (CNE), Me Merlan Belabre.
Arrêté le 22 janvier pour détournement présumé des matériels du CNE, l’ancien président de la chambre des députés recouvre sa liberté après avoir passé plus de 2 mois en prison. Le Magistrat Belabre lui a accordé la mainlevée pour cause humanitaire.
Le leader du parti politique Alliance pour une Société sans Exclusion (ASE) va devoir rester à la disposition de la justice dans le cadre de l’instruction du dossier, selon son avocat, Me Jean Renel Senatus, ajoutant que l’état de santé de son client est très critique.
C’était le juge d’instruction Al Duniel Dimanche qui avait ordonné l’arrestation de l’ex-député de la commune d’Ennery, le 22 janvier dernier. Chancy était détenu à la prison civile de Port-au-Prince depuis le 23 janvier 2024.
En date du 22 février 2024, le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) a adressé une correspondance au juge Al Duniel Dimanche lui demandant de s’abstenir de tout acte d’instruction en raison du fait que son mandat avait pris fin depuis le 29 janvier 2024. Après quoi, l’instruction de cette affaire de corruption a été confiée au juge Merlan Belabre.
Plusieurs autres anciens hauts fonctionnaires de l’État sont dans le collimateur de la justice dans le cadre de ce même dossier. Toutefois, Cholzer Chancy, l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale, est à date le seul à avoir été arrêté.
L’ancien président Jocelerme Privert et l’ancien Premier ministre Jean Michel Lapin, également indexés dans ce dossier de corruption, avaient dénoncé des démarches inconstitutionnelles visant à ternir leur image.