Le département du Trésor américain a sanctionné l’ancien président haïtien Michel Joseph Martelly pour son implication dans le trafic de stupéfiants, une mesure qui s’inscrit dans les efforts des États-Unis pour contrer les activités illicites contribuant à l’instabilité en Haïti.
Le département du Trésor des États-Unis a annoncé des sanctions contre l’ancien président d’Haïti, Michel Joseph Martelly, en raison de son implication présumée dans le trafic de stupéfiants. Ces sanctions, imposées par le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC), s’appuient sur le décret 14059 visant à cibler les individus impliqués dans le commerce international de drogues illicites. Cette décision a été rendue publique dans un communiqué du département d’État américain, daté du 20 août 2024.
Bradley T. Smith, sous-secrétaire d’État ad intérim pour le terrorisme et le renseignement financier, a déclaré que l’implication de Martelly dans le trafic de drogue a gravement contribué à l’instabilité politique en Haïti. Selon lui, cette désignation démontre la détermination des États-Unis et de leurs alliés à lutter contre le trafic de drogue, la corruption et les autres activités criminelles qui alimentent la violence des gangs en Haïti.
Haïti, actuellement en proie à une activité généralisée des gangs et à des violations des droits de l’homme, est un point de transit majeur pour les drogues illicites destinées aux États-Unis. Martelly est accusé d’avoir abusé de son influence pour faciliter le trafic de drogues, notamment la cocaïne, vers les États-Unis. Il aurait également blanchi les revenus issus de ces activités et collaboré avec des trafiquants de drogue haïtiens, en finançant divers gangs basés en Haïti. Le gouvernement canadien avait déjà sanctionné Martelly en novembre 2022.
Les sanctions imposées à Martelly en vertu du décret 14059 comprennent des interdictions visant à bloquer ses accès au système financier américain. Les institutions financières américaines ne peuvent plus lui accorder de prêts ou de crédits. De plus, il est interdit aux ressortissants américains d’effectuer des transactions financières avec Martelly ou d’investir dans ses titres de créance.
Cette mesure sanctionnant l’ancien chef de l’État haïtien est le fruit d’une étroite collaboration entre l’OFAC et le Bureau de la lutte contre la drogue (DEA).