Le linguiste et doyen de la Faculté de Linguistique Appliquée, Renauld Govain, exprime une vive critique sur la mission multinationale dirigée par le Kenya en Haïti. Dans ses récentes publications, il qualifie cette force de « cadeau empoisonné » et appelle à un renforcement de la Police Nationale d’Haïti pour lutter efficacement contre les gangs, soulignant les limites des interventions étrangères.
Dans ses récentes publications sur le réseau social X, Renauld Govain, linguiste de renommée internationale et doyen de la Faculté de Linguistique Appliquée (FLA), a exprimé son opinion sur la mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti, dirigée par le Kenya. Il a critiqué cette force en la qualifiant de « cadeau empoisonné » et a souligné que la présence des troupes kényanes, bien qu’officiellement perçue comme un soutien, représente une fausse promesse de sécurité qui n’améliore pas la situation sur le terrain
Renauld Govain a interpellé directement les dirigeants haïtiens en mentionnant le président du Conseil Présidentiel de Transition, Leslie Voltaire, et le Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé sans laisser de côté le président kényan, William Ruto. Il a insisté sur le fait que la véritable solution réside dans le renforcement de la Police Nationale d’Haïti (PNH), dont les efforts sont constamment freinés par le manque de ressources et de soutien matériel.
La force kényane est, pour lui, une « fleur sans odeur qui ne peut tromper que les nez imbéciles », une force qui n’apporte rien de substantiel à la lutte contre les gangs, et que les ressources et équipements alloués à cette mission devraient être transférés à la PNH, pour qu’elle puisse, enfin, mener à bien la lutte contre les bandits qui plongent le pays dans l’instabilité.
Selon le doyen de la FLA, cette force est la négation de la bravoure africaine.
Le linguiste a également critiqué la gestion de la situation sécuritaire par le gouvernement haïtien, pointant que, malgré l’engagement de la PNH, celle-ci ne parvient pas à venir à bout des gangs en raison de l’absence de moyens financiers et logistiques. Renauld Govain considère que les autorités haïtiennes doivent prendre leur destin en main et refuser la dépendance à des forces étrangères qui, selon lui, ne font qu’entraver les efforts pour rétablir la sécurité dans le pays.
Dans ce contexte, il appelle à une prise de conscience collective parmi les dirigeants haïtiens, soulignant que le mieux à faire est de renforcer les institutions nationales, et particulièrement la police nationale, pour sortir le pays de ce marasme.