Le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) publie, ce vendredi 19 avril 2024, le rapport du premier trimestre de 2024 en Haïti, un pays en proie à la violence armée. Cette période a été la plus violente enregistrée dans le pays depuis le début de 2022, selon ce rapport.
Le rapport fait état de plus de 2 505 victimes de meurtres ou de blessures au premier trimestre 2024, soit une augmentation de 53% par rapport à la fin de 2023.
Au moins 438 personnes ont été enlevées contre rançon au cours du premier trimestre de cette année, dans l’Ouest et l’Artibonite.
Selon le tableau sombre que décrit ce bureau de l’ONU, Port-au-Prince et l’Artibonite sont les plus touchées par la violence armée. L’impact sur les enfants et les femmes est extrêmement alarmant.
Quant aux menaces et attaques contre les défenseurs des droits de l’homme, journalistes et membres du secteur judiciaire, elles ont considérablement augmenté.
Le rapport indique que les attaques coordonnées des gangs, depuis le 28 février, contre des centres carcéraux de Port-au-Prince et de Croix-des-Bouquets ont occasionné l’évasion de plus de 4600 détenus.
22 commissariats et autres bâtiments de police ont été vandalisés ou incendiés par des bandits lourdement armés. 19 policiers ont été tués ou blessés.
Face à la détérioration de la situation, le BINUH recommande d’accélérer le déploiement de la Mission multinationale de soutien à la sécurité conformément aux normes et standards en matière de droits de l’homme.